
Identifier et prévenir les situations à risque : comment devenir référent harcèlement dans votre entreprise grâce à la bonne formation
Les entreprises sont aujourd’hui confrontées à une obligation légale croissante de protéger leurs collaborateurs contre toute forme de harcèlement moral ou sexuel. Pour y parvenir, la désignation d’un référent harcèlement constitue une étape essentielle, mais celle-ci doit s’accompagner d’une Formation référent harcèlement adaptée. Cette démarche permet non seulement de respecter les exigences légales, mais surtout de garantir un environnement de travail sain et sécurisé pour l’ensemble des salariés. Investir dans une formation professionnelle de qualité représente un levier indispensable pour acquérir les compétences nécessaires à cette mission délicate.
Le rôle et les responsabilités du référent harcèlement en entreprise
Le référent harcèlement occupe une place centrale dans le dispositif de prévention des risques psychosociaux au sein de l’organisation. Depuis le premier janvier 2019, les entreprises de plus de dix salariés doivent obligatoirement désigner un élu CSE en tant que référent harcèlement. Cette obligation s’étend aux structures de plus de 250 salariés qui doivent également nommer un référent désigné par l’employeur, généralement issu des ressources humaines. Ce double dispositif vise à renforcer la protection juridique des victimes tout en responsabilisant l’ensemble des acteurs de l’entreprise.
La mission de ce professionnel ne se limite pas à intervenir uniquement lors de situations avérées. Il s’agit d’une démarche proactive qui englobe la sensibilisation des équipes, la communication professionnelle autour des définitions précises du harcèlement sexuel et du harcèlement moral, ainsi que la diffusion d’informations sur les procédures de signalement. Le référent constitue un point de contact confidentiel pour les salariés qui souhaitent exprimer leurs préoccupations, qu’ils soient victimes ou témoins d’agissements sexistes. Son rôle de médiateur permet de libérer la parole et de désamorcer des tensions avant qu’elles ne dégénèrent en crises graves.
Les missions quotidiennes et le périmètre d’intervention du référent
Au quotidien, le référent harcèlement agit comme un relais entre la direction, le Comité Social et Économique et les collaborateurs. Il contribue activement à la mise en place d’un plan d’action cohérent incluant des campagnes de sensibilisation, la diffusion de supports de communication et l’organisation de formations ciblées. Il participe également à l’élaboration d’un guide interne détaillant les procédures à suivre en cas de suspicion de harcèlement. Cette approche structurée favorise la détection précoce des signaux d’alerte et permet de réagir rapidement aux signalements.
Lorsqu’un cas de harcèlement est porté à sa connaissance, le référent doit être en mesure de mener une enquête rigoureuse. Cela implique de recueillir des témoignages, de conduire des entretiens dans le respect de la confidentialité et de collaborer étroitement avec les instances compétentes telles que le CSSCT. Il doit également savoir orienter les victimes vers les dispositifs d’accompagnement appropriés, tout en veillant à préserver leur intégrité physique et psychologique. Son intervention contribue à créer un environnement de travail où chacun se sent protégé et écouté, renforçant ainsi la confiance des salariés envers leur organisation.
Les compétences relationnelles et juridiques nécessaires à la fonction
Exercer efficacement la fonction de référent harcèlement suppose de maîtriser un ensemble de compétences variées. Sur le plan juridique, il est indispensable de connaître le cadre légal en vigueur, la jurisprudence récente et les sanctions pénales encourues par les auteurs d’actes de harcèlement. Le non-respect des obligations de l’employeur en matière de lutte contre le harcèlement peut entraîner des amendes allant jusqu’à trente mille euros, sans compter les dommages et intérêts à verser aux victimes. Cette dimension juridique protège également l’employeur en démontrant sa volonté de se conformer à la loi.
Au-delà des aspects légaux, les compétences relationnelles sont tout aussi cruciales. Le référent doit faire preuve d’empathie, de discrétion et de pédagogie pour accompagner les personnes en souffrance. Il doit savoir gérer les situations de crise, apaiser les tensions et fédérer un groupe autour de valeurs communes de respect et de bienveillance. Sa capacité à communiquer de manière claire et adaptée à différents publics, qu’il s’agisse de dirigeants, de managers ou de salariés, constitue un atout majeur pour mener à bien ses missions. Enfin, il doit être capable de travailler en réseau avec les acteurs internes et externes, tels que les OPCO ou la DRIEETS, afin de bénéficier de l’expertise nécessaire à la résolution de problématiques complexes.
Choisir la formation adaptée pour exercer avec confiance
Bien que la formation du référent harcèlement ne soit pas légalement obligatoire, elle est fortement recommandée pour permettre à cette personne d’agir en toute confiance et avec efficacité. Les enjeux humains et juridiques liés à cette fonction justifient amplement l’investissement dans un parcours de formation professionnelle de qualité. Le choix de l’organisme formateur est déterminant : il convient de privilégier un prestataire certifié Qualiopi, gage de sérieux et de respect des critères de qualité définis par les pouvoirs publics.
Les tarifs des formations varient selon les modalités retenues. En inter-entreprise, le coût se situe généralement autour de trois cents euros par jour et par personne, voire jusqu’à huit cent dix euros dans certains centres. En intra-entreprise, les prix démarrent à partir de mille cent euros par jour pour l’ensemble du groupe, avec des options sur mesure permettant d’adapter le contenu aux besoins spécifiques de l’organisation. Ces montants peuvent être pris en charge par l’employeur, via le budget de fonctionnement du CSE ou par un OPCO, facilitant ainsi l’accès à ces dispositifs pour les entreprises de toutes tailles.
Les contenus pédagogiques indispensables d’une formation de référent harcèlement
Un programme de formation efficace repose sur plusieurs piliers. Il doit d’abord permettre de définir avec précision le cadre juridique applicable, en explicitant les distinctions entre harcèlement moral, harcèlement sexuel et agissements sexistes. L’étude de cas concrets et l’analyse de jurisprudence récente enrichissent la compréhension des participants et leur donnent les clés pour identifier les situations à risque. Les objectifs pédagogiques incluent également la maîtrise des définitions légales, la connaissance approfondie du rôle du référent et la capacité à mettre en place des actions de prévention pertinentes.
Les méthodes pédagogiques privilégiées par les organismes reconnus combinent théorie et pratique. L’alternance entre apports théoriques, études de cas et mises en situation permet aux participants d’ancrer durablement leurs acquis. Les formateurs experts, souvent issus des domaines des ressources humaines, du droit ou de la médiation, apportent leur expérience terrain et favorisent une démarche participative. Les sessions peuvent durer une journée complète, soit sept heures, avec un effectif limité à une dizaine de personnes pour garantir l’interactivité et la personnalisation des échanges. Cette approche concrète prépare les futurs référents à gérer les entretiens délicats, à conduire une enquête rigoureuse et à formuler des recommandations constructives.
Les modalités pratiques et la validation des acquis post-formation
Les modalités d’inscription et de suivi sont pensées pour faciliter l’accès à la formation. Les sessions peuvent se dérouler en présentiel, dans les locaux de l’organisme ou directement dans ceux de l’entreprise, ou bien à distance via une classe virtuelle. Cette flexibilité répond aux contraintes logistiques et budgétaires des structures. L’inscription doit être validée au plus tard dix jours ouvrés avant la session pour les formats inter ou en distanciel, ce qui implique de remplir un formulaire en ligne, de recevoir un devis puis de renvoyer les documents signés pour finaliser la convention de formation.
L’évaluation des acquis constitue une étape clé du processus. Elle s’effectue au moyen de quizz, de mises en situation et d’un contrôle des connaissances permettant de mesurer la progression de chaque participant. Certains centres affichent des taux de satisfaction élevés, dépassant quatre-vingt-seize pour cent, témoignant de la pertinence de leurs programmes et de l’expertise de leurs formateurs. En parallèle, un accompagnement post-formation peut être proposé pour aider les référents dans la mise en œuvre concrète de leurs nouvelles compétences au sein de l’entreprise. Ce suivi renforce la confiance des salariés et optimise l’impact des actions de prévention engagées.
Le financement de ces formations peut être assuré par différents dispositifs. L’employeur peut mobiliser le budget de fonctionnement du CSE, solliciter un OPCO ou encore recourir au CPF pour certains programmes éligibles. Cette diversité de financements rend accessible la formation à un large éventail d’acteurs, qu’ils soient élus du CSE, membres du CSSCT ou collaborateurs des ressources humaines. En définitive, investir dans une formation de qualité pour devenir référent harcèlement ne se limite pas à satisfaire une obligation légale : il s’agit d’un engagement stratégique pour bâtir une culture d’entreprise fondée sur le respect, la prévention des risques psychosociaux et la protection de tous les collaborateurs.
